L’obésité est un problème de santé publique croissant en France, mais les comorbidités modifiables chez les patients obèses lors de leurs hospitalisations à l’exclusion de la chirurgie bariatrique font défaut. Les données ont été extraites de la base de données de sortie des hôpitaux français. Les données sur les admissions de patients, l'âge, le sexe et la durée du séjour ont été extraites en sélectionnant tout séjour codé comme étant l'obésité. L'obésité était définie comme un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 30 et 39 kg / m (2) et l'obésité morbide comme un IMC ≥ 40 kg / m (2). Seules les comorbidités modifiables fréquemment diagnostiquées au cours de la période de 6 ans avec un taux ≥ 3% ont été retenues. Le taux d'admission pour obésité a diminué de 27,2% (P <0,001), avec plus de femmes que d'hommes (71,9% contre 28,1%; P <0,001). Les principales comorbidités modifiables étaient l'hypertension (22,72%), l'apnée du sommeil (13,64%), le diabète (12,34%), une carence en vitamine D (7,09%), l'hyperlipidémie (6,9%), l'hypercholestérolémie (4,98%) et la stéatohépatite non alcoolique ( 4,94%). Des diminutions significatives ont été observées pour l'hypertension (14,5%), le diabète (20%), l'hypercholestérolémie (30%) avec une augmentation plus marquée de la carence en vitamine D (830,7%) et la stéatohépatite non alcoolique (165,2%). En considérant la classe d'obésité, l'admission pour obésité (IMC: 30-40 kg / m (2)) et l'obésité morbide (IMC> / = 40 kg / m (2)) ont augmenté (P <0,001) de 6% et 7% respectivement. En tenant compte de la gravité en proportion, le séjour> 3 jours a augmenté de manière significative de 29,2% (P <0,001). L'augmentation de la proportion d'obésité morbide, de carence en vitamine D et de stéatohépatite non alcoolique apporte une preuve supplémentaire des conséquences néfastes probables sur la santé des comorbidités modifiables liées à l'obésité. Les autorités sanitaires doivent promouvoir un mode de vie sain.
Source: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28918614