Les preuves actuelles confirment le rôle de la colonisation intestinale dans la promotion et le maintien d'une réponse immunitaire équilibrée au début de la vie. Une composition de microbiote intestinal altérée ou moins diverse a été associée à des maladies atopiques, à l'obésité ou aux deux. De plus, il a été démontré que certaines souches microbiennes intestinales inhibaient ou atténuaient les réponses immunitaires associées à une inflammation chronique dans des modèles expérimentaux. Cependant, il n'y a pas eu d'étude longitudinale entièrement adéquate sur la relation entre le microbiote intestinal néonatal et le développement de maladies allergiques (par exemple, l'asthme atopique) et l'obésité. L’émergence d’études expérimentales prometteuses a conduit à plusieurs essais cliniques de probiotiques (bactéries vivantes administrées par voie orale qui permettent la colonisation intestinale) chez des sujets humains. Jusqu'à présent, les essais probiotiques n'ont pas démontré d'effet préventif ou thérapeutique constant sur l'asthme ou l'obésité. Les essais antérieurs sur les probiotiques ont été limités par la petite taille de l’échantillon, la courte durée du suivi ou l’absence d’analyses de pointe du microbiote intestinal. Enfin, de nouvelles preuves montrent que la voie de la vitamine D pourrait jouer un rôle important dans l'homéostasie intestinale et dans la signalisation entre le microbiote et l'hôte. Compte tenu de la complexité du micriobiota intestinal, des recherches supplémentaires sont nécessaires avant de pouvoir établir avec certitude si sa manipulation au début de la vie peut prévenir ou traiter l'asthme, l'obésité ou les deux.
Source: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21419479