La biosynthèse de l'acide ascorbique (AsA) chez les plantes se produit principalement par une voie avec du d-mannose et du l-galactose comme intermédiaires. Une voie alternative pour la synthèse d'AsA, similaire à la voie de biosynthèse chez les mammifères, fait l'objet de discussions controversées chez les plantes. Ici, le myo-inositol est clivé en acide glucuronique puis converti en lA-gulonate en AsA. Contrairement aux animaux, les plantes possèdent une voie de recyclage efficace pour l’acide glucuronique, en concurrence avec le taux métabolique. Le recyclage implique une phosphorylation en C1 par l'enzyme glucuronokinase. Deux des lignées d'insertion d'ADN-T décrites précédemment dans le gène codant pour la glucuronokinase1 montrent des niveaux d'expression de type sauvage de l'ARNm dans nos expériences et n'accumulent pas d'acide glucuronique dans des expériences de marquage réfutant le fait que ces lignées sont de véritables inhibiteurs. Comme les lignées d’insertion d’ADN-T appropriées n’étaient pas disponibles, nous avons généré des mutations de décalage de la glucuronokinase1 (At3g01640), l’isoforme majeure, afin de potentiellement rediriger des métabolites vers l’AsA. Cependant, des expériences de radiotraceurs avec du (3) H-myo-inositol ont révélé que les mutants de la glucuronokinase1 accumulent uniquement de l'acide glucuronique et incorporent moins de métabolites dans les polymères de la paroi cellulaire. AsA n'a pas été marqué, ce qui suggère qu'Arabidopsis ne peut pas utiliser efficacement l'acide glucuronique pour la biosynthèse de l'AsA. Les quatre mutants de la glucuronokinase ainsi que le type sauvage ont le même niveau d'AsA dans les feuilles.
Source: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30102814