Programme national de lutte contre la cécité nutritionnelle due à une carence en vitamine A: Situation actuelle & amp; stratégie future.

La carence en vitamine A (CVA) chez les enfants âgés de 1 à 5 ans est largement répandue en Asie du Sud-Est et dans certaines régions d’Afrique. C'est la principale cause de cécité évitable chez les jeunes enfants dans les pays à faible revenu du monde. Les enfants, même avec des signes plus légers de CVA, ont un risque plus élevé de morbidité et de mortalité. Les principaux facteurs contributifs sont un apport alimentaire inadéquat en vitamine A, une faible biodisponibilité associée à des infections fréquentes. Les méthodes de lutte contre la CVA actuellement disponibles garantissent un apport adéquat en vitamine A dans les régimes quotidiens, l'enrichissement des aliments consommés régulièrement, en particulier parmi les communautés à faible revenu, et l'administration périodique d'une dose massive de vitamine A soutenue par des interventions de santé publique et renforcée par une communication visant à modifier les comportements. Dans le cadre du programme national en Inde, une méga-dose mensuelle de vitamine A destinée aux enfants âgés de 6 à 59 ans a été administrée depuis 1970 afin de prévenir particulièrement la cécité due à la DAV et de contrôler l'hypovitaminose A. Malgré une couverture insuffisante et une mise en œuvre médiocre du programme , la cécité due à la CVA chez les enfants a presque disparu, bien que la CVA subclinique soit encore largement répandue. Sur la base des résultats de la méta-analyse de huit essais indiquant que la supplémentation en vitamine A chez les enfants âgés de 6 à 59 mois réduisait les taux de mortalité infantile d'environ 23%, l'Organisation mondiale de la Santé a vivement recommandé que, dans les régions où la VAD était problème de santé publique, une supplémentation en vitamine A devrait être administrée aux nourrissons et aux enfants âgés de 6 à 59 mois en tant qu’intervention de santé publique visant à réduire la morbidité et à améliorer la survie de l’enfant. À l'heure actuelle, en Inde, il est nécessaire de modifier la politique relative au programme national pour opter pour une distribution ciblée plutôt que universelle. Toutefois, Aayog, la NITI (institution nationale pour la transformation de l'Inde), qui élabore les politiques et fournit un appui technique au gouvernement indien, recommande de renforcer le programme national de contrôle de la CVA grâce à une supplémentation en vitamine A tous les six mois et à des interventions sanitaires. À terme, l'objectif est de mettre en œuvre des interventions fondées sur les aliments et l'horticulture, en harmonie avec les mesures de santé publique, l'enrichissement des aliments et le renforcement des capacités des fonctionnaires en vue de l'élimination de la CVA.


Source: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30666976


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