Les connaissances et l’attitude nutritionnelles d’une population influent grandement sur l’apport en micronutriments essentiels. Une bonne partie de la compréhension de l’impact des connaissances et des attitudes nutritionnelles sur l’apport en nutriments provient d’études menées par des sociétés riches utilisant des produits alimentaires commerciaux. Cependant, les informations sur le lien entre l'état des connaissances nutritionnelles et l'attitude vis-à-vis de la consommation de nutriments essentiels à partir de fruits et légumes sauvages parmi les communautés rurales font largement défaut. Cette étude a examiné l'état des connaissances et des attitudes nutritionnelles liées à l'apport en vitamine A et en fer provenant de fruits et légumes sauvages dans les ménages ruraux de la sous-région acholi du nord de l'Ouganda. Un plan d'étude transversal utilisant un questionnaire individuel auprès des ménages et un rappel alimentaire proche d'une période de consommation de l'année civile impliquant 248 ménages ruraux sélectionnés au hasard a été appliqué. Les résultats ont montré que les ménages avaient une bonne attitude nutritionnelle mais de faibles connaissances nutritionnelles. L’état des connaissances dépendait de la formation en nutrition (p = 0,028; coefficient, bêta = 0,710) et de l’âge du répondant (p = 0,044; bêta = -0,023), alors que le statut de l’attitude était prédit par l’âge du répondant (p = 0,014 ; beta = 0,048). La consommation de fruits et de légumes sauvages contribuait de manière adéquate aux besoins alimentaires en vitamine A et en fer des ménages. Les résultats ont démontré que la consommation de vitamine A et de fer provenant de fruits et légumes sauvages chez les ménages ruraux est associée à une bonne attitude nutritionnelle, mais à de faibles connaissances nutritionnelles. Un effort concerté est nécessaire pour améliorer les connaissances nutritionnelles des ménages afin de mieux utiliser les fruits et les légumes sauvages.
Source: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30510727