Des niveaux plus bas de vitamine A sont associés à une augmentation de la maladie gastro-intestinale du greffon contre l'hôte chez les enfants.

La vitamine A favorise le développement de la tolérance muqueuse et améliore la différenciation des lymphocytes T régulateurs. Une carence en vitamine A porte atteinte à l'intégrité épithéliale, augmentant la perméabilité intestinale. Nous avons émis l’hypothèse que des niveaux plus élevés de vitamine A réduiraient le risque de maladie du greffon contre l’hôte (GVHD) en réduisant la perméabilité gastro-intestinale (GI), en diminuant les lésions de la muqueuse et en diminuant l’allumage des lymphocytes dans l’intestin. Nous avons testé cette hypothèse dans une étude de cohorte de 114 patients consécutifs ayant subi une greffe allogénique de cellules souches. Les taux de vitamine A libre ont été mesurés dans le plasma 30 jours après la greffe. La GVH GI a augmenté chez les patients dont les taux de vitamine A étaient inférieurs à la médiane (38% vs 12,4% à 100 jours, p = 0,0008), de même que la mortalité liée au traitement (17,7% contre 7,4% à 1 an, p = 0,03). . Les infections sanguines ont augmenté chez les patients dont les taux de vitamine A étaient inférieurs à la médiane (24% contre 8% à un an, p = 0,03), ce qui conforte notre hypothèse d'augmentation de la perméabilité intestinale. La protéine de liaison aux acides gras intestinale de la muqueuse gastro-intestinale a diminué après la greffe, confirmant ainsi une lésion de la muqueuse, mais elle n’a pas été corrélée au taux de vitamine A, ce qui indique que la vitamine A ne protège pas contre la lésion de la muqueuse. L’expression du récepteur CCR9 de contrôle de l’intestin sur les cellules de la mémoire de l’effecteur T 30 jours après la greffe augmentait chez les enfants dont les taux de vitamine A étaient inférieurs à la médiane (r = -0,34, P = 0,03). Prises ensemble, ces données confirment notre hypothèse selon laquelle de faibles niveaux de vitamine A favorisent activement la GVH de GI et ne constituent pas simplement un marqueur d'un mauvais état nutritionnel ou d'un patient plus malade. Une supplémentation en vitamine A pourrait améliorer les résultats de la transplantation.


Source: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28279965


Partager :  
← Retour aux articles